Après analyse minutieuse du budget 2018 du CPAS d’Andenne par les élus du groupe CDH-IC, de nombreuses questions se posent :
- Quid du financement de notre CPAS ? L’intervention communale annuelle au bénéfice du CPAS (2.450.000 €) est toujours sensiblement inférieure par rapport aux autres communes de notre cluster[1], de la Province ou de la Wallonie. Le CPAS d’Andenne est donc sous-financé. Mais pourquoi la majorité maintient-elle cet étouffement budgétaire ? Nous devons impérativement permettre à notre CPAS de fonctionner de manière optimale, d’assurer de nouvelles tâches (entre autres en matière projets sociétaux collaboratifs et transversaux à l’égard de tous les publics), de se moderniser, de développer des synergies,… et d’aider au mieux celles et ceux qui en ont le plus besoin.
- Quid des emplois au sein du CPAS ? Le non-remplacement des APE et des experts implique des difficultés sensibles en matière de suivi de dossiers, de gestion de projets,… et surtout d’aides aux personnes. Comment la majorité compte-t-elle maintenir le volume de l’emploi et surtout les missions du CPAS dans une ville qui s’agrandit, où les besoins sont de plus en plus nombreux et accueille de plus en plus de contribuables ?
- Quid des maisons accueillant nos seniors ? Elles fonctionnent avec beaucoup de travailleurs sous « article 60 »[2], et ce, au détriment de CDI. Cela affecte la rotation du personnel. Quelle est la politique de la majorité en la matière ? Quelles actions sont prévues pour réinsérer les travailleurs sous « article 60 », en fin de contrat ?
- Quid des irrécouvrables ? Les crédits de dépenses nécessaires pour mettre en irrécouvrables des recettes qui ne seront jamais perçues, n’ont jamais été programmés. Ce manque de prévoyance risque de provoquer des difficultés de trésorerie et des soucis budgétaires dans les années futures. Que compte faire la majorité ?
- Quid de l’épicerie sociale ? Le projet est-il toujours en attente ? Le rez-de-chaussée du bâtiment prévu pour accueillir cette épicerie sociale, est aujourd’hui aménagé… mais il n’est toujours pas occupé. Dans combien de temps ce beau projet, très utile, verra-t-il le jour ?
Il est donc impératif de consacrer au CPAS une dotation communale lui permettant de voir plus grand, de mener de nouvelles actions, de prendre de l’envergure et d’envisager des stratégies fortes pour le futur des Andennais dans une période de redynamisation économique, certes, mais aux évolutions sociales incertaines.
[1] Comparatif avec des Villes et Communes wallonnes dont la typologie socio-économique est similaire à celle d’Andenne
[2] Emplois au sein même du CPAS, subventionnés par la Wallonie, pour les travailleurs ayant droit à l’intégration sociale