Redynamiser l’attractivité commerciale du centre-ville


Le développement commercial du centre-ville d’Andenne doit redevenir une priorité politique ! L’actuelle majorité socialiste-libérale nous a promis que « tout irait mieux » dès que les grands travaux urbains seraient terminés. Mais le projet de percée de la Place des Tilleuls vers le parking de la rue Frère Orban (dont on débat déjà depuis plus de sept ans) ne verra pas le jour avant plusieurs années. Alors, que faire en attendant, car les commerces du centre-ville éprouvent des difficultés ? 

Selon le CDH , Andenne doit impérativement « booster » son attractivité commerciale, touristique et culturelle !

En 2008, une étude menée par le Segefa (ULg) a cartographié l’état du commerce urbain andennais. Cette analyse (qui aurait dû être un outil d’aide à la décision pour la majorité), préconisait comme première mesure de « pérenniser l’activité commerciale au centre-ville et de renforcer l’attractivité du pôle commercial ». Le moins que l’on puisse dire, aujourd’hui, c’est que nous sommes loin du compte ! Il ne suffit pas que le collège socialiste demande, une fois tous les 12 ans, une étude au Segefa (1996 et 2008). Des recommandations universitaires, c’est bien. Mais agir en les appliquant au plus vite, c’est mieux ! L’urgence se justifie ! Dans notre centre-ville, les vitrines vides sont la preuve d’un appauvrissement certain de notre assortiment commercial. De plus, les conditions de survie des petits magasins sont durcies par la situation économique générale (entre autres avec des loyers commerciaux élevés,…).

Quels types de commerces avons-nous à Andenne ?

Si nous classifions les 171 magasins de l’hyper-centre (rue du Pont, Quatre-Coins élargis, rue du Commerce, rue Brun et rue Léon Simon) par types de commerces, nous obtenons les chiffres suivants (Données collectées en juillet 2011) :

Types de commerces

Nombre

Secteur HORECA et alimentation

51

Equipement de la personne

41

Equipement de la maison

5

Grandes surfaces alimentaires

1

Loisirs divers

10

Hygiène, santé, beauté

12

Services à caractère commercial

21

Autres

15

Vitrines vides

15

Total

171

Au vu de ces résultats, il faut tout d’abord constater que les commerces liés aux secteurs de l’HoRéCa et de l’équipement de la personne (en diminution) se taillent, à eux deux, la part du lion (54% des commerces andennais). Ce qui correspond, en moyenne aux pourcentages des autres communes. L’équipement de la maison est sous-représenté (3% à Andenne contre 9% à Namur, par exemple). Un « créneau » dans ce secteur serait donc à développer à Andenne. D’autres types de commerces (traiteurs,…) sont également peu présents.

Le nombre de grandes surfaces alimentaires est très faible dans l’hyper-centre (le « Match » légèrement décentré). Cela est-il lié au manque de fréquentation du centre et à la délocalisation de ce type de commerce en « périphérie » proche ?  Enfin, le nombre de vitrines vides est plus qu’interpellant : 9%. No comment !

Quel est l’avis des commerçants ?

Les éléments perçus comme stimulants pour le commerce au centre-ville sont : les jours de marché, la présence de zones piétonnes ou semi-piétonnes (lors de braderies, fêtes,…) et les animations festives et/ou culturelles. Les « éléments négatifs » sont principalement : l’insuffisance de places de parking à disposition de la clientèle, la concurrence des centres commerciaux de la périphérie et le turn-over des commerces.

L’avis des commerçants, leur expérience de terrain et leur vision concrète du quotidien,… sont essentiels pour envisager une redynamisation performante et réaliste. Ils doivent être des interlocuteurs primordiaux.

Face à tous ces constats et ces données chiffrées, comment réagir ? Quels sont les problèmes auxquels nous devons faire face ? Et quelles solutions y apporter ?

A chaque problème… trouvons, ensemble, la solution !

Avant toute chose, il est impératif de rappeler que tant les commerçants que les autorités communales doivent être parties prenantes dans la concrétisation des solutions proposées ci-dessous, par le CDH d’Andenne. C’est une véritable collaboration qui doit être mise en place pour redynamiser notre centre-ville.

Un concept pour Andenne : Le City Management

Avant toute chose, nous devons recréer une dynamique commerciale et un « esprit » du centre-ville.  Pour équilibrer l’attractivité du centre et faire face à la concurrence directe ou indirecte de la périphérie ou des autres villes, les questions suivantes se posent :

  • Comment donner une cohérence et une attractivité à l’ensemble du centre-ville ?
  • Quels sont les moyens à mettre en place pour que l’hyper-centre reste compétitif et accroisse son attractivité face à la concurrence de la périphérie et des autres villes ?

Pour recréer cette dynamique, l’une des pistes est d’attirer des grandes ou moyennes surfaces alimentaires (avec parking adapté) dans le centre, et pas « à côté ». Il nous faut des « locomotives » commerciales en plein centre-ville. « Mieux vaut de la concurrence que des vitrines vides à côté de son propre commerce ! » prétendent d’aucuns. « Il faut les remplir ou, du moins, les utiliser ou les « habiller » » surenchérissent d’autres. Les anciens « Nopri » et « GB Express », installés respectivement rue du Commerce et Place des Tilleuls, drainaient indirectement des clients. Actuellement, plus aucun « grand » commerce d’alimentation générale ne se situe dans l’hyper-centre. Si certaines grandes surfaces souhaitent revenir dans le centre, il faut leur proposer de la superficie en joignant deux vitrines commerciales de rez-de-chaussée, comme cela se fait à Namur.

Le souhait des commerçants est également que les rez-de-chaussée restent commerciaux et ne deviennent pas des appartements. Mais les étages doivent contenir de l’habitat (entrée parallèle à celle du commerce) afin de faire vivre Andenne même après l’heure de fermeture des commerces. Une collaboration avec l’AIS (agence immobilière sociale) pourrait être envisagée.

Certains commerçants évoquent la possibilité d’élargir les heures d’ouverture. Mais les difficultés liées à cette « surenchère » sont lourdes. Faire une « nocturne » le vendredi peut être une bonne chose si cette action est soutenue par tous les commerçants. Par contre, ouvrir le dimanche sans être en zone « touristique » ne semble pas être une bonne idée. Dans un premier temps, les commerces du centre-ville doivent plutôt mettre en avant leurs spécificités et leur « service ».

La performance du service : est-ce là l’avenir du commerce andennais ? Encourager nos commerçants à créer du service performant dans des niches porteuses et les aider simultanément à rencontrer les nouvelles tendances de consommation.

L’individualisation du service spécifique attirera le client, c’est certain ! Les consommateurs recherchent :

  • un service personnalisé et convivial,
  • des produits authentiques, régionaux, sains… et de qualité.

Et comment se différencier ? Les commerces du centre-ville doivent se spécialiser (vêtements larges, produits bio, chaussures pour enfants avec conseils de podologues,…) et mettre en avant leur atout majeur : le service aux clients. Attirer les clients, c’est aussi les « chouchouter » et leur apportant des solutions personnalisées.

Afin d’attirer du monde dans l’hyper-centre, il serait également intéressant d’intensifier plus encore les activités événementielles (soit en qualité, soit en quantité) et poursuivre la valorisation et la promotion de nos atouts touristiques. Comme à Namur, notre « galerie à ciel ouvert » est aussi un potentiel !

Lorsque l’on questionne les commerçants, la majorité estime le centre-ville plutôt vivant. Toutefois, aucun d’entre eux ne le décrit comme « très vivant et attractif ». Si bon nombre perçoivent la situation comme « difficile », la plupart sont favorables à des mesures de changement, notamment au niveau de l’animation de la rue et de l’attractivité.

L’un des premiers constats est que dans la Cité des Ours, la dynamique entre commerçants (qui a eu ses heures de gloire) s’est affaiblie. Comme nous l’avons dit, il faut donc recréer une « ambiance », organiser plus d’activités, renforcer le tourisme,…

La Ville et les commerçants ont aussi un rôle d’animation (braderies avec portion du centre en piétonnier, animations régulières autour du kiosque,…) pour faire d’Andenne une cité active qui bouge, qui attire du monde et dans laquelle il fait bon venir se balader ! Les commerçants sont conscients que cette réussite dépend aussi des relations qu’ils entretiennent entre eux !

Ces constats clairvoyants expliquent le bon accueil de la proposition de « City Management », consistant principalement à assurer l’attractivité et le dynamisme du centre-ville à long terme en :

  • développant le rôle d’interface entre les pouvoirs locaux et les acteurs de terrain ;
  • créant des synergies entre les différents acteurs et les différents événements ;
  • améliorant l’image de marque et l’attractivité du centre-ville ;
  • attirant un nombre plus important de visiteurs ;
  • renforçant le plaisir de faire des balades commerciales dans le centre-ville en travaillant, entre autres, sur la propreté des façades, la sécurité (trottoirs vétustes et dangereux, pavés déchaussés,…), etc. ;
  • apportant de la valeur ajoutée aux commerces andennais ;
  • attirant de nouveaux investisseurs et développeurs d’enseignes.
Trop de vitrines vides à Andenne… un problème à gérer.

Né au Canada dans les années 1980, le concept de « City Management » constitue l’une des meilleures réponses au phénomène de désertification du commerce urbain. Le programme de « City Management » consiste à coordonner les activités des commerçants, des autorités publiques et des autres acteurs de la ville. Il vise à assurer la communication entre ces partenaires afin d’encourager le développement harmonieux du centre-ville et recherche, plutôt qu’une concurrence, la complémentarité avec les commerces de périphérie. Les priorités du « City Management » sont également le développement et la mise en exergue des valeurs ajoutées (service,…) liées au commerce urbain. Exactement ce qu’il faut à Andenne !

Idées proposées par le CDH d’Andenne :

  • Mettre en place des outils de City Management pour recréer une dynamique commerciale dans l’hyper-centre d’Andenne ;
  • Aider les commerçants à se spécialiser et rendre des services performants ;
  • Créer ou renforcer toutes les actions événementielles andennaises, de façon qualitative ou quantitative, en concertation avec les représentants du secteur commerçant ;
  • Comme à Namur, développer un système de décoration momentanée des vitrines vides (près de 10% à Andenne) ou d’expositions temporaires dans ces commerces non utilisés pour mettre en lumière les artistes et artisans de la région. L’agrément de ces vitrines donnerait un signal davantage positif que des espaces vides et sales laissés à l’abandon. Le dynamisme appelle le dynamisme, tandis que le vide… ;
  • Revitaliser la galerie Sainte-Begge (installation d’une terrasse interne, d’une fontaine, aménagement de la sortie arrière de la galerie,  éclairage vers le parking, élargissement des heures d’ouverture de la galerie,…) comme lien entre la rue commerçante et le parking de la rue Frère Orban ;
  • Entrée de la galerie Sainte-Begge, rue Brun…qui doit redevenir un facteur de développement commercial.

    Si les outils proposés par le CDH d’Andenne sont mis en place et portent leurs fruits, on pourra alors se poser la question des heures d’ouverture des commerces. En effet, ce sujet peut éventuellement diviser les commerçants. Mais si le développement devient une réalité,  des heures d’ouverture élargies signifieraient alors probablement  plus de négoce, plus de chiffre d’affaire, plus d’emploi et donc plus de bénéfices pour les commerçants !

 Quelques aménagements pour rendre le centre d’Andenne plus attrayant ?

Il est évident que pour rendre notre cœur de ville plus attrayant, des travaux d’infrastructure seront nécessaires. Ces aménagements urbanistiques doivent bien évidemment se faire dans une perspective de redynamisation par rapport au futur projet de percée de la Place des Tilleuls. Certains de ces travaux de revitalisation ne seront réalisables qu’avec le projet de percée. Mais d’autres peuvent d’ores et déjà être étudiés.

Comme déjà développé par le CDH d’Andenne lors de sa proposition de Master Plan pour Andenne, le 21 novembre 2009, il serait opportun de développer à Andenne des « Urban Livingstyle Points ». Ces éléments urbains sont en fait des mini-places conviviales de quartier, au sein desquelles les riverains peuvent se retrouver comme jadis certains se réunissaient sur la place du village. Le quartier de la rue des Chanoinesses se prêterait particulièrement bien à une première expérience de ce type. Ces places de vie (tables, bancs,…) dans les quartiers seraient essentielles dans le cadre de la redéfinition d’un esprit de cité et d’une qualité de vie urbaine. Selon les études, ces espaces contribuent même à lutter contre la délinquance urbaine. En Wallonie, Louvain-la-Neuve, la Louvière, Tournai, Wavre… et Namur vont concrètement développer ce concept.

Idées proposées par le CDH d’Andenne :

  • La Place des Tilleuls a été réaménagée il y a une dizaine d’années. Mais les rues de l’axe gare-Perron mériteraient, elles aussi, quelques travaux de revitalisation en concertation avec la Wallonie et la Province ;
  • Dans l’état actuel des choses, il est difficile de transformer le centre ville d’Andenne en zone piétonnière. Toutefois, certains tronçons de voiries pourraient devenir régulièrement des zones semi-piétonnes facilement adaptables pour faire du cœur d’Andenne une grande zone piétonnière lors d’événements spécifiques. Ces zones semi-piétonnes seraient sécurisantes et contribueraient au développement économique et commercial du centre. Elles pourraient éventuellement être testées le vendredi après-midi, après le marché, de manière régulière ;
  • Elargir, rénover, adapter et sécuriser les trottoirs du centre-ville ainsi que les passages pour piétons auxquels il est indispensable de prévoir un éclairage différencié. Certains pavés de la rue Brun ou de la rue Léon Simon sont cassés ou déchaussés ;
  • Travailler avec la Wallonie et le BEP sur les « entrées de ville », ceci afin de rendre l’accès à Andenne (de Namur, de Huy, de Ciney et de l’autoroute) plus agréable tant pour les touristes que pour les Andennais eux-mêmes ;
  • Repenser l’éclairage public, par exemple en définissant un concept « lumière » qui permettra de créer une identité propre aux rues du Commerce et Brun ;
  • Redéfinir et valoriser les espaces urbains, le choix du mobilier urbain, mettre en valeur des qualités esthétiques du centre-ville, offrir de nouveaux lieux de rencontres « Urban Livingstyle Points »,… ;
  • Etudier enfin un plan de mobilité pour le centre-ville avec comme perspective la possibilité de relier le RAVEL au centre-ville à partir des ronds-points de la dérivation. Prêter une attention toute particulière à la mobilité douce, aux piétons, aux personnes à mobilité réduite, …

Ces travaux peuvent concerner tant l’éclairage public que la mobilité, les trottoirs,… et, avantage non négligeable, peuvent être cofinancés par la Wallonie ou l’Union européenne !

Relancer un esprit de centre-ville grâce au « City Point »

Conjointement au concept de « City Management », il serait bien évidemment intéressant de mettre en place dans le centre d’Andenne, une boutique de services (« City Point »). Directement inspirée des pratiques des centres commerciaux, cette enseigne permettrait de regrouper (Place des Tilleuls, par exemple) les services suivants :

  • toute information commerciale (offre du jour de commerçants, billets de spectacles, manifestations, tourisme, etc.),
  • vente de bons d’achat ou de chèques-cadeaux valables dans les commerces d’Andenne ;
  • service de consigne pour les achats,… ;
  • « centre de communication » (bornes téléphoniques, fax, internet,…) ;
  • garderie minute avec jeux pour enfants ;
  • WC publics et tables à langer ;
  • point « retrouvailles » (par exemple pour les enfants).

L’ouverture d’un tel espace requiert le développement de synergies entre les différents acteurs concernés. L’Office du Tourisme et/ou l’ADL (Agence de Développement local) pourraient déléguer à l’un de leurs collaborateurs l’activité d’information au sein de ce « City Point ». La Ville pourrait, de son côté, y intégrer une antenne administrative (service population,…).

Les frais de fonctionnement, quant à eux, proviendraient de diverses sources :

  • cotisations (minimes pour le moment en raison de la situation économique) ;
  • soutien de la Ville, de la Province et de la Wallonie ;
  • sponsoring d’entreprises (par exemple financement du centre de communication par Belgacom, sponsoring de la « garderie minute » par des firmes spécialisées dans la vente de produits pour enfants,…) ;
  • entrée de liquidités (mêmes minimes) liées aux activités payantes du centre (par exemple la « garderie minute », le service de consigne,…).

Des partenariats public-privé (PPP) sont donc à mettre à l’étude conjointement.

Solutions proposées par le CDH d’Andenne :

  • Mettre tout en œuvre, dans le cadre du concept de City Management, pour créer un « City Point » avec tous les services y liés décrits ci-dessus ;
  • Créer un système de bons d’achats et/ou de chèques-cadeaux. Ces chèques pourraient être acquis au « City Point » ou dans les commerces du centre-ville et pourraient être échangés dans toutes les enseignes locales. Dans ce même esprit et afin de « lancer » l’opération, octroyer à chaque famille andennaise un de ces chèques-cadeaux à valoir dans les commerces de l’entité pour inciter les habitants à redécouvrir les commerces de leur centre-ville ;
  • Améliorer la visibilité des commerces andennais en créant des plans pliables du centre-ville, mentionnant la présence des différents commerces, des panneaux indicatifs situés aux endroits stratégiques,… Dans le même esprit, installer de nouveaux panneaux commerciaux de bienvenue, créer et afficher des plans mentionnant l’emplacement des différents types de commerces, ainsi que les parkings publics. Ceci afin de permettre aux usagers de se sentir dans un espace organisé en facilitant leurs déplacements. Généralement, ce genre d’informations remporte un vif succès ;
  • Outre un site internet global pour les commerces andennais (comprenant descriptions, spécialités de chaque commerce,… mais aussi module de recherche par nom, par secteur d’activité, localisation géographique,…), proposer aux commerçants (qui seuls, n’ont pas toujours le temps de s’occuper de leur propre site) de créer une page internet gratuite pour chaque magasin. Pour ceux possédant déjà un site, un simple lien vers ce dernier pourrait être proposé ;
  • Via internet, créer un système de « Convoi-stop » (contraction de covoiturage et auto-stop) comme à Sprimont, afin que les habitants de la périphérie andennaise viennent plus aisément faire leurs emplettes dans le centre-ville ;
  • Remettre à l’étude le projet de carte de fidélité globale andennaise en concertations avec les acteurs de terrain afin d’en parfaire le concept ;
  • Durant les mois d’été, utiliser le (superbe) kiosque de la place des Tilleuls une fois par mois pour y organiser des manifestations (concerts, activités, jeux, apéros urbains sans alcool, bal aux lampions, Andenne-Plage,…). Cet écrin, lui aussi, peut contribuer aux activités de redynamisation du centre-ville ;
  • Enfin, il est essentiel qu’une association de commerçants dynamique soit capable de mobilisation et d’organisation dans le centre-ville. L’actuelle UAC (Union andennaise des Commerçants) doit être soutenue et renforcée dans son rôle d’acteur économique de tout premier plan ;
  • Donner plus de moyens aux services des Festivités, du Tourisme et au « City Point » afin d’assurer une coordination optimale des festivités andennaises, le tout en concertation étroite avec l’ensemble du monde associatif qui doit impérativement être impliqué.

Comment régler les difficultés de parking en centre-ville

Il faut tout d’abord souligner que la gratuité du parking est à Andenne un choix qui apporte une plus-value à l’attractivité commerciale du centre-ville. Cette volonté politique unanime doit impérativement être maintenue !  Le CDH s’est toujours opposé aux horodateurs à Andenne.

Mais invariablement, durant la journée, beaucoup de places de parking sont occupées dans les rues du Commerce et Brun ainsi que sur la place des Tilleuls. Certains chalands ne savent où se garer pour se rendre dans les commerces de leur choix. Des commerçants occupent parfois eux-mêmes ces places tout au long de la journée alors qu’ils sont en zone bleue… non respectée !  D’autres déplorent que leurs clients ne trouvent pas de places pour se garer et font eux-mêmes l’effort de louer un garage ou de se garent hors du centre.

Le parking de la rue Frère Orban induit un sentiment (justifié ou non) d’insécurité et semble pour certains clients éloigné des commerces.

Bref, les problèmes sont réels ! Le CDH a déjà abordé la question du parking lors du Conseil communal le 27 mai 2011, par la voix de sa Conseillère communale, Marie-Claire LALLEMEND. Malheureusement, la majorité socialiste-libérale n’a pas semblé être bien consciente de la problématique.

Il faudrait dès lors trouver un espace réservé aux véhicules des commerçants. Ils pourront ainsi libérer des places de parking pour leurs clients. Il est également nécessaire de veiller au respect de la zone bleue en concertation avec la police locale.

Solutions proposées par le CDH d’Andenne :

  • Continuer à s’opposer à l’éventuelle installation d’horodateurs mais faire respecter les zones bleues avec l’aide de la police ;
  • Sensibiliser les commerçants au fait que s’ils occupent eux-mêmes toute la journée des places de parking, ils empêchent la venue des chalands dans leur propre commerce et ceux de leurs voisins ;
  • Combattre le sentiment d’insécurité dans le parking de la rue Frère Orban avec plus d’éclairage, plus d’aménagements, plus de passages policiers,… et informer davantage les Andennais de l’intérêt de ce parking ;
  • Analyser les possibilités de créer un parking spécifique pour les commerçants qui se situerait entre le parking de la rue Frère Orban et la sortie arrière des galeries Sainte-Begge ;
  • À plus long terme, étudier la possibilité d’intégrer un espace de parking (sous la voirie ou dans un bâtiment) à cette future « extension » ;
  • Travailler avec les transports en commun (TEC) pour intensifier certaines lignes de bus vers le centre d’Andenne. Des communes ont même mis en place des transports spécifiques (mini-bus)… Pourquoi pas à Andenne ?

Le tourisme, le patrimoine, la culture,… et le commerce !

Depuis quelques années et malgré la crise, certains achats s’effectuent de plus en plus par plaisir. La mise en valeur du patrimoine historique andennais et les divers lieux culturels de la ville ont un impact positif sur le chiffre d’affaire des commerces de proximité. Le lèche-vitrine au centre-ville est effectivement une activité appréciée, voire un loisir. L’attirance vers les magasins du centre devient à la fois commerciale, récréative et culturelle.

Ce type de tourisme pourrait se développer sur deux axes :

  • le tourisme d’un jour au centre-ville : visites culturelles ou historiques, événements spécifiques (fêtes de Wallonie, carnaval, spectacles,…) ;
  • le tourisme de plusieurs jours dans la couronne verte andennaise (maisons d’hôtes dans les villages,…).

Si l’absence d’hôtels est à déplorer à Andenne, il n’en demeure pas moins que notre patrimoine doit être mis en valeur. Le tourisme doit devenir l’un des bras armés de l’économie andennaise.

Solutions proposées par le CDH d’Andenne :

  • Mettre en valeur, de façon très dynamique, notre patrimoine local. Les travaux d’infrastructure nécessaires (restaurations, mises en lumière,…) peuvent largement être subsidiés par la Wallonie ;
  • Développer une politique de communication agressive et dynamique pour mettre en valeur notre patrimoine andennais, ses atouts touristiques, son programme culturel,… et ses commerces. L’impression de prospectus communs serait bénéfique pour tous ;
  • Organiser régulièrement des réunions de concertation et de planning entre les services des festivités, du tourisme, le monde culturel au sens large (Centre culturel, Musée de la Céramique,…), le secteur HoRéCa et les commerçants andennais ;
  • Autoriser éventuellement le « City Point » à vendre des tickets d’entrée dans les musées, des spectacles du Centre culturel,… ;
  • Favoriser toute action permettant d’accueillir un hôtel ou l’accueil en chambres d’hôtes à Andenne, mais aussi une structure privée pouvant restaurer au moins une soixantaine de touristes (un car) en plein centre-ville ;
  • Au niveau du parking de la rue Frère Orban ou de l’Andenne-Aréna, envisager la création d’un espace pour accueillir les mobil homes (eau, borne de recharge, espace de vidange) et développer le tourisme local.

Des animateurs urbains à Andenne ?

Pour redynamiser le centre-ville et en parfaite coordination avec le « City Point », certains commerçants proposent que des animateurs urbains soient engagés dans le cadre de la politique du parquage, mais aussi et surtout pour aider et orienter les éventuels clients des commerces andennais du centre-ville.

Des entités locales telles que Namur ou Hannut ont déjà recours à ce procédé et tant les commerçants que les clients et les autorités communales semblent satisfaits de leur action. Il va de soi que ces agents devraient être engagés sur le long terme sans craindre d’être « balayés » au bout de deux ans (contrats précaires).

Bien que ces animateurs contribueraient à renforcer un sentiment de sécurité (en centre-ville mais aussi dans les parkings), ils ne se substitueraient nullement aux forces de l’ordre. Leur mise en place serait concertée entre police locale, services communaux concernés (tourisme, festivités, économie-emploi,…) et commerçants. Leur rôle serait d’abord informatif !

Solutions proposées par le CDH d’Andenne :

  • Etudier la possibilité de faire appel à des animateurs urbains, avec des missions bien définies, afin de renforcer le dynamisme commercial local ;
  • Rechercher les possibilités de subsides wallons et fédéraux pour permettre d’engager ces animateurs urbains. Si ce service fonctionne bien, les autorités publiques locales doivent maintenir les agents en place (et ne pas les « écarter » une fois les subsides épuisés).

L’Agence de Développement local

Récemment, l’Agence de Développement local (ADL) est morte… une fois encore. La majorité PS-MR a décidé de renoncer à cette structure qui aurait pourtant pu apporter beaucoup au développement de notre centre-ville. Une telle entité, soutenue par la Wallonie (deux emplois subsidiés) pour travailler au développement commercial d’Andenne, aurait pu jouer un rôle de concertation et d’interface entre les différents acteurs du commerce local. Encore faut-il que le pouvoir politique andennais montre la voie à suivre à l’ADL !

L’étude du Segefa (cfr supra) de 2008 soulignait pourtant le rôle essentiel d’une ADL dans le cadre de la réussite des actions de redynamisation du centre-ville d’Andenne. La naissance d’une « Agence de Développement local » devait constituer un cadre favorable à cette concertation entre acteurs locaux…  L’ADL pourrait être chargée, par exemple, de la coordination du « City Point » (cfr supra)proposé par le CDH d’Andenne.

Malheureusement, par la volonté du bourgmestre, il n’en sera plus rien ! Aux yeux du CDH, c’est une erreur mayorale capitale… et répétée !

Solutions proposées par le CDH d’Andenne :

  • Réinvestir le « Plan wallon pour les centres-villes » de 1997 afin de relancer une structure équivalente à l’ADL et solliciter à nouveau tous les subsides afférents aux activités de redynamisation commerciale du centre-ville ;
  • Redéfinir politiquement et techniquement un projet de missions pour l’ADL. Ce projet devra se baser sur les études du Segefa et inclure les avis des commerçants et des services des festivités, du tourisme, de l’économie et de l’emploi, des travaux,… et PromAndenne, bien entendu.

Conclusions

Bien qu’étant dans l’opposition, le CDH d’Andenne veut faire passer des idées ou attirer l’attention sur certaines préoccupations. Il est disposé à mettre les moyens humains et financiers communaux à disposition pour relancer la dynamique commerciale à Andenne. Mais cela doit se faire en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés.

Les propositions du CDH d’Andenne présentées dans ce document visent un même objectif : favoriser au maximum les interactions sociales, culturelles et commerciales dans un minimum d’espace, celui de l’hyper-centre de la ville. Une telle démarche encourage la concentration et la mixité des activités en milieu urbain.

Nous sommes convaincus que les éléments développés (concepts de « City Management » et « City Point »,  spécificité des services, attractivité dans l’activité, nouveaux aménagements urbains, résolution de la problématique des parkings, ADL et animateurs urbains,…) sont les pistes à suivre.

La finalité de cette redynamisation du centre-ville invite à une attitude durable : inciter les habitants à réinvestir le centre-ville comme lieu de vie et de bien-être ! Le salut d’Andenne passera par le développement économique et commercial du centre-ville… le plus rapidement possible.