Dans un article de presse paru le 11 avril 2013, le membre de l’actuel Collège ayant récemment repris en charge le portefeuille des Finances, annonce que certaines taxes seraient restées impayées à Andenne et qu’il souhaite recouvrer ces dus portant parfois sur plusieurs années. Fort bien : la Constitution ne prévoit-elle pas l’égalité de tous les Belges devant la loi ?
Ce même membre du collège précise également dans l’article que « Ces gens sont à leur niveau comme des Cahuzac (ministre français socialiste du Budget ayant récemment démissionné à grand bruit et possédant des comptes bancaires en Suisse et à Singapour). Je les poursuivrai jusqu’en enfer. » Fort bien également : si vous en revenez, vous nous raconterez !
Mais ce qui est totalement inacceptable dans cet article, c’est bien évidemment la phrase suivante : « Francis Verborg (ancien échevin des Finances et actuel président de notre Assemblée) était trop gentil. Nous n’allons pas laisser tranquille les gens qui doivent de l’argent à la commune. »
Vous rendez-vous compte de la portée de ces propos et de ce qu’ils sous-entendent ? A l’heure des médias sociaux et de l’immédiateté de l’information, à l’heure où les citoyens peuvent aisément vérifier les affirmations de leurs représentants politiques, il est du devoir des élus d’être précis et crédibles dans leurs déclarations.
Donc, y a-t-il eu des passe-droits fiscaux à Andenne ? Selon ces déclarations, l’ancien échevin et l’administration auraient été frappés de cécité à l’égard des dossiers de certains contribuables !
Aussi, afin d’éclaircir cette situation, j’aurais souhaité obtenir des réponses précises aux questions suivantes :
- combien de taxes sont concernées (seulement les déchets ?) et sur quel montant global porte cette nouvelle politique de recouvrement des impayés ?
- quel plan d’actions comptez-vous mettre en place pour recouvrer ces sommes et quelles actions seront menées dans le futur afin que nous soyons certains que les Andennais resteront égaux devant ces taxes ?
- quel serait l’ordre de grandeur des montants impayés datant de plus de cinq ans et pour lesquels le remboursement serait dès lors définitivement perdu pour la Ville ?
- enfin, si des actions de recouvrement ont précédemment été menées par la Ville (sous l’ancienne législature), des excuses ont-elles été présentées à l’ancien échevin des finances… Ou, au contraire, estimez-vous qu’il y a bien eu faute de « gentillesse » dans son chef ?
Interpellation déposée par Étienne Sermon au Conseil communal du lundi 6 mai 2013.