L’arrêté du Gouvernement de la communauté française portant sur l’application du décret du 30 avril 2009 relatif au développement des pratiques de lecture organisé par le réseau public de la lecture et les bibliothèques publiques, mentionne dans son article 5 que les opérateurs d’appui qui desservent les opérateurs directs d’une province doivent collaborer à la mise en ligne du portail des catalogues collectifs. Synergies qui paraissent tout à fait cohérentes.
En septembre 2009, lors d’une réunion du comité des usagers de la bibliothèque centrale, principale et itinérante de la province de Namur, les membres ont été informés que le choix du collège provincial s’était porté sur l’acquisition du logiciel Vubis pour mettre en place ce catalogue collectif.
A l’époque, les membres du comité des usagers avaient réagi non pas par peur du changement, mais par rapport aux questions que suscitaient une décision de cet ordre, à savoir :
- L’importance pour une bibliothèque communale de pouvoir choisir son logiciel de gestion ;
- Les motivations de la province par rapport au choix du logiciel ;
- Les inconvénients pratiques et financiers que présente ce changement de logiciel.
Le 22 septembre dernier, une table ronde a été organisée avec les pouvoirs organisateurs des bibliothèques locales, table ronde lors de laquelle le projet de création d’un catalogue collectif a été présenté. Tous soutiennent ce principe. Mais lors de cette présentation, il leur a été rappelé l’obligation d’utiliser le logiciel Vubis.
Après analyse des documents en notre possession et compte tenu du mécontentement du comité des usagers, nous souhaiterions obtenir réponse aux interrogations suivantes :
- Pourquoi le collège provincial n’a-t-il pas privilégié davantage la concertation avec les communes et le comité des usagers avant d’arrêter définitivement sa décision ? Pouvez-vous nous dire si la bibliothèque communale d’Andenne a été consultée et quel est son point de vue en la matière ?
- Quels sont les éléments qui justifient ce choix de logiciel ? Pourquoi le collège provincial propose-t-il ce changement impliquant le payement de licences par poste et non par bibliothèque ? Quel est le prix de ce logiciel et de ses mises à jour ? Plutôt que dépenser de l’argent dans un nouveau logiciel, ne serait-il pas plus intéressant, en période de crise, d’investir dans d’autres priorités (l’achat de livres nous semble plus opportun) ?
- L’autonomie des différentes entités, telles que la bibliothèque d’Andenne, est-elle garantie ? Le collège communal a-t-il déjà reçu la convention proposée par la Province ? Et si oui, quel est son point de vue ? Compte-t-il y souscrire ? Ne peut-on pas envisager que chaque bibliothèque conserve son logiciel de gestion actuel, pour autant que celui-ci soit compatible et permette l’alimentation du catalogue collectif, comme cela se fait en province de Hainaut, par exemple ?
Interpellation déposée au Conseil communal du 7 novembre 2011 par Étienne Sermon