Au sommaire de ce numéro :
Vie communale
- Un budget 2009 dans le rouge !
- Plus de confort et de social à la résidence de Pierpont ?
- Créer un parking de covoiturage le long de l’autoroute
- La rue des Moulins et les poids lourds
Les Logis andennais – Interview
- Etienne Sermon
- Philippe Mattart
Conférence – André Antoine à Andenne pour parler du logement
Editorial
Face à la crise qui frappe, tous les « décideurs » s’accordent pour dire qu’il faut un plan de relance, de préférence à l’échelle mondiale. Mais quel plan souhaitons-nous ?
Car des idées et des solutions, beaucoup en proposent. Et tous prônent le changement. Des changements, on en voit déjà : ceux qui étaient les premiers à hurler lorsque les pouvoirs publics étaient trop interventionnistes se sont mis à genoux devant lui pour obtenir de quoi survivre. Les Etatistes aussi ont vu leur projet de société s’effriter petit à petit.
Ainsi, toute une série de dogmes intouchables et de règles absolues disparaissent avec la crise… Mais ce type de changement ne sera sans doute que temporaire : dès que tout ira mieux, ne fera-t-on pas exactement comme avant ? C’est bien le risque qui se profile à l’horizon : la Commission européenne veut un plan « limité à 2 ans » ; l’Etat belge a pris le contrôle des banques au bord de la faillite pour quelques temps – d’accord, c’était nécessaire – mais après, les laissera-t-on « voguer comme avant » ?
Tous ces plans de relance se résument à des sommes d’argent colossales et ne parlent que du retour de la croissance, de la confiance dans un système… qui s’est effondré de par sa propre nature : l’individualisme absolu et l’appât du gain parfois très… indécent. Les plans actuellement proposés restent fortement ancrés dans la logique du système ultra-libéral.
Or, le changement ne sera réel que si l’humain en est la préoccupation essentielle et est remis au coeur du système. C’est ce à quoi l’humanité entière aspire : nous sommes des individus qui vivons pleinement des relations avec « les autres ».
Certaines voix proposent des alternatives. Ainsi, Rob Vos, directeur de la Division politique du développement et analyse à l’ONU, défend « des schémas de protection sociale pour les enfants pour qu’ils n’arrêtent pas l’école » et des programmes de lutte contre les maladies, estimant que cela égalerait dans leurs effets à long terme les programmes financiers de relance (extrait du « Rapport sur la situation et les perspectives économiques mondiales 2009 »). Mais cette petite phrase n’a pas été autant relayée dans les médias que le reste de son rapport.
Ce qui distingue le cdH des autres partis, de la gauche et de la droite, c’est justement qu’il veut replacer l’humain au coeur des choix politiques. Passer de ce souhait à un résultat concret ne se fera pas en un jour, ni même en un plan de relance de quelques mois ou quelques années.
Mais il faut saisir l’opportunité qui se présente : jamais la demande de ce type de changement n’a été aussi forte. Et c’est à nous, citoyens, de traduire cette demande dans nos actes.
C’est ce que je nous souhaite pour 2009.
Jean-Marc Steux,
Président du cdH d’Andenne