Le CDH refuse que le Conseil communal d’Andenne se transforme en un « Parlement croupion » !


Des conseillers communaux qui lèvent le doigt pour dire « oui », pour dire « non » ou s’abstenir, voire faire quelques commentaires concis s’il le faut vraiment : telle semble être la vie politique rêvée que nous a livrée l’échevin des Finances d’Andenne, lors du dernier conseil communal. Le cDH est indigné. Ses conseillers sont malheureusement les seuls à avoir réagi !

Il est vrai que c’est ce même échevin des Finances qui se plaît parfois à qualifier de démagogues les conseillers d’opposition qui se risquent à des remarques sur le budget communal. Mais cette fois, l’homme, d’un abord pourtant aimable, a été plus loin, beaucoup trop loin même.

Trop de temps consacré aux interpellations nous dit l’échevin, qui estime que les conseillers pourraient le plus souvent se contenter de demandes d’information aux services.
Mais quel serait encore le rôle des conseillers communaux si nous faisions nôtres les déclarations de l’échevin socialiste ? Le Conseil communal ne serait plus qu’une chambre d’entérinement, une sorte de « Parlement croupion », pour reprendre les termes de la mascarade démocratique que l’Angleterre a connue au XVIIème siècle.

Et au diable les questions d’intérêt général, au diable le relais des préoccupations citoyennes, au diable les débats de fond,… Gagnons du temps, écourtons et nous repeuplerons ainsi les bancs désertés des Conseillers communaux (de la majorité), semble nous dire l’échevin.

Le propos est dangereux parce qu’il fait la part belle à une vision consensuelle de la politique communale. Et ce n’est pas cela qu’attendent les citoyens. Ils attendent au contraire que ceux qu’ils élisent ouvrent la bouche.

Le cDH demande donc que l’échevin des Finances présente ses excuses lors de la prochaine séance du conseil communal pour avoir exprimé un tel déni de démocratie et que le Collège communal confirme formellement le droit absolu d’interpellation des conseillers. Respecter le citoyen, c’est se souvenir que lorsqu’il vote, il donne sa voix.