Les désherbants chimiques dans nos cimetières, une fatalité ?


Le 21 mai 2015, paraissait dans la presse un article révélant que sur les 16 cimetières andennais, 12 étaient traités à l’aide de désherbants chimiques. Cette technique impliquant dès lors la fermeture de ces cimetières durant une journée entière, et ce, trois fois l’an. Les désagréments sont évidents pour les personnes qui souhaitent venir se recueillir sur la sépulture de leurs proches. Mais l’utilisation de ces désherbants chimiques est aussi un danger pour nos ouvriers communaux (risques accrus de cancers en cas d’utilisation régulière selon des études de l’OMS), pour la préservation de notre environnement et la qualité de vie de nos concitoyens.

Les quatre autres cimetières de notre Commune, déjà raccordés aux égouts ou trop pentus, ne peuvent déjà plus être traités avec des herbicides.

Le 30 juillet, paraissait un second article dans la presse pointant la Ville d’Andenne comme l’un des deux mauvais élèves de la classe namuroise en matière d’utilisation de pesticides.
D’autres communes ont trouvé des alternatives non-chimiques adaptées à chaque réalité (brûleurs, rasettes, plantations d’herbacées, aménagements, produits biologiques,…).

Comment le collège compte-t-il respecter la législation wallonne (décret et arrêté d’application de juillet 2013 s’inspirant de la directive européenne 2009/128/CE) qui prescrit dorénavant l’interdiction totale de pesticides d’ici 2019 ? Pourquoi Andenne, contrairement à de nombreuses autres Villes et Communes, n’anticipe-t-elle pas l’application de cette réglementation afin de protéger nos ouvriers communaux, notre environnement et la qualité de vie de nos concitoyens ? Le collège compte-t-il mettre en place un plan spécifique afin de répondre à ces questions ? Nous nous rendons bien évidemment compte des coûts de chaque technique utilisée afin d’éradiquer les mauvaises herbes et plantes dangereuses…
mais aux yeux du CDH d’Andenne, il nous semble qu’une priorité politique doit être accordée à cette problématique.

Interpellation déposée par Étienne Sermon au Conseil communal du 14 septembre 2015