
En date du 6 janvier 2015, le Conseil d’État a recalé le règlement contre la mendicité adopté par le Conseil communal de Namur en juin dernier en considérant qu’interdire la mendicité
revenait à couper certaines personnes d’accès à une ressource financière. Sans cette main tendue, dit l’arrêt, ils et elles seraient privés du droit de mener une vie conforme et digne.
À Andenne, la majorité adoptait une disposition similaire en date du 27 février 2012 (et reconduite le 1er mars 2013 et le 21 janvier 2014). Mais cette ordonnance andennaise était
beaucoup plus dure que le texte namurois car elle permettait même la saisie du fruit de la mendicité.
Cette ordonnance est-elle toujours d’application à Andenne ? Et quel impact la décision du Conseil d’État peut-il avoir sur l’ordonnance de la Ville d’Andenne ?
Si nous pouvons bien évidemment reconnaître que la mendicité ne peut être ignorée par les pouvoirs publics, le cdH d’Andenne avait néanmoins prévenu le collège en soulignant les
faiblesses juridiques et humaines du texte proposé à l’époque.
Tout comme ce n’est pas en coupant le fruit qu’on abat l’arbre, ce n’est pas en saisissant les quelques pièces des mendiants qu’on lutte contre la mendicité organisée… car c’est bien là que se situe le nœud du problème !
Interpellation déposée par Étienne Sermon au Conseil communal du 26 janvier 2015