Soutenir le covoiturage à Andenne, une priorité pour le cdH


Création d’un parking de covoiturage le long de l’E42 et contribution aux systèmes de covoiturage

Panneau covoiturage
Panneau covoiturage

Comme vous le savez très certainement, le Ministre wallon des Travaux publics a approuvé la création d’un double rond-point sur la N921, à hauteur de la sortie autoroutière n°9 « Andenne-Bierwart » de l’E42. La DGO1 (Direction générale opérationnelle Routes et Bâtiments du Service public de Wallonie) a d’ailleurs prévu les travaux nécessaires à l’élaboration de ces équipements normalement avant la fin de l’année 2014. Ces deux ronds-points (un à chaque entrée/sortie d’autoroute) permettront d’éviter ainsi des accidents.

Parallèlement, au nord de l’autoroute, est également prévue la création d’un parking de co-voiturage. Vous n’ignorez pas les difficultés liées au trafic routier en l’endroit et ailleurs (descente de Tramaka aux heures de pointe). Ce parking pourrait contribuer à la qualité de vie des Andennais et diminuer ainsi quelque peu les embouteillages. Les aspects économiques, environnementaux et énergétiques seraient également rencontrés par une telle démarche (des Andennais partent tous les jours travailler à Bruxelles, Liège, Charleroi,…).

Un système de covoiturage dynamique complémentaire à ce parking constituera, sans nul doute, une réponse favorable aux problèmes de mobilité que rencontrent nos concitoyens (entre autres des personnes habitant en milieu semi-rural, ou ne disposant pas de véhicule,…). Le covoiturage contribue positivement aux relations humaines, au vivre-ensemble ainsi qu’aux défis démographiques.

Afin de lutter contre l’autosolisme, le covoiturage doit bien évidemment être favorisé. C’est la raison pour laquelle je propose à notre Conseil communal, au-delà de toute considération partisane, d’approuver la motion ci-annexée, parfaitement complémentaire au projet de futur parking de covoiturage.

Projet de résolution déposé par Étienne Sermon au Conseil communal du 25 février 2014

 

RESOLUTION EN FAVEUR D’UN COVOITURAGE STRUCTURÉ ET DYNAMIQUE POUR UNE MEILLEURE QUALITÉ DE VIE DES CITOYENS DE LA COMMUNE

Le Conseil,

En séance  publique,

Attendu que la congestion routière affecte l’environnement, la prospérité économique et surtout la qualité de vie des citoyens, trois dimensions essentielles pour un développement humain de la commune ;

Attendu que durant les heures de pointe où la congestion routière est la plus forte, à peine 15% des véhicules comptent au moins deux personnes à bord ;

Attendu que l’étude réalisée par le Centre d’études politiques, économiques et sociales, relative au Réseau Express de Covoiturage (RECO), a démontré que le covoiturage peut devenir une alternative crédible de mobilité quotidienne, à condition que l’ensemble des acteurs publics et privés concernés s’y engagent dans le cadre d’une stratégie collective ;

Attendu qu’il existe également d’autres expériences positives qui déjà aujourd’hui permettent le développement du covoiturage et peuvent continuer à terme à être complémentaires à ce réseau (telles que covoit’stop, VAP, taxistop, djengo…) ;

Attendu que le covoiturage structuré et dynamique est complémentaire à l’offre de transport public, notamment quand celle-ci ne permet pas d’atteindre sa destination dans un délai raisonnable ;

Considérant la co-mobilité comme une possibilité à intégrer aux politiques de mobilité, qu’un trajet peut combiner différents modes de transport (autosolisme, covoiturage, train, bus, mobilité douce…) et que le covoiturage structuré et dynamique constitue un chaînon manquant de ce dispositif ;

Attendu que le covoiturage structuré et dynamique est également susceptible de constituer une réponse flexible aux problèmes de mobilité des personnes habitant en milieu rural, des personnes âgées ne disposant pas de véhicules ou des jeunes le week-end ou les jours fériés ;

Considérant qu’une offre de covoiturage peut être développée pour les déplacements scolaires, ménagers (achats, démarches administratives…), de loisirs et vers le lieu de travail ;

Considérant que le covoiturage contribue positivement à la qualité de vie, aux relations humaines, au vivre-ensemble, à l’activité économique et aux défis démographiques, énergétiques et environnementaux ;

Considérant que le développement du covoiturage structuré et dynamique représente une meilleure utilisation des ressources disponibles et que, globalement, les coûts d’investissement et de fonctionnement d’un tel mécanisme sont nettement inférieurs au développement des transports publics ;

Considérant que pour faire du covoiturage un mode de transport alternatif populaire et efficace, il convient de l’intégrer dans une stratégie ambitieuse portée par l’ensemble des acteurs publics et privés ;

Compte tenu des nombreuses mesures à envisager pour soutenir le covoiturage (bandes réservées, plateforme informatique dynamique, service de retour garanti, transactions informatisées, parkings adaptés,…) qui demandent un appui non seulement des différentes Régions impliquées mais aussi des autorités locales ;

Vu la déclaration de politique communale approuvée le 18 décembre 2012 qui considère le covoiturage, le développement économique, le bien-être des citoyens, la qualité de vie comme des priorités ;

Décide que :

Art. 1 :

La Ville d’Andenne reconnaît le covoiturage structuré et dynamique[1] comme un mode de déplacement qu’elle devra encourager auprès de son personnel et de sa population.

Art. 2 :

La Ville d’Andenne intègre le réseau des Villes et Communes ambassadrices du covoiturage structuré et dynamique.

Art. 3 :

La Ville d’Andenne soutient l’idée du Réseau Express de Covoiturage.

Art. 4 :

La Ville d’Andenne lance une table ronde et réalise un diagnostic des pratiques locales de covoiturage, de manière participative, avec le Conseil communal.

Art. 5 :

La Ville d’Andenne élabore et adopte un plan de développement du covoiturage ou un volet consacré au covoiturage dans son futur plan communal de mobilité. Ce plan pourra comprendre notamment :

  • des actions de promotion du covoiturage auprès de la population ;
  • la promotion du covoiturage traditionnel par l’aménagement de parkings adaptés ;
  • la promotion d’une plateforme informatique de covoiturage dynamique ;
  • la mise en place d’un système de covoiturage au sein de l’administration communale ;
  • la promotion du covoiturage auprès des entreprises locales ;
  • la mise en place d’un système de covoiturage scolaire au sein des écoles de la commune ;
  • la mise en place d’un système analogue à covoit’stop ou VAP ;
  • une politique de mobilité communale qui vient en soutien du futur RECO namurois.

[1] C’est-à-dire un covoiturage qui s’appuie sur des infrastructures de nouvelle génération (parkings adaptés, bandes réservées…) et les dernières technologies de l’information et de la communication (matching entre l’offre et la demande en temps réel, profils personnels, interactivité…).